Qu’est-ce qui cloche avec la série Exynos de Samsung ?

Qu’est-ce qui cloche avec la série Exynos de Samsung ?

On pouvait déjà s’étonner que le produit phare de 2013, le Galaxy S4, soit doté d’une puce Qualcomm. Pourquoi Samsung, leader du marché des smartphones qui tient tant à concevoir ses propres composants pour en équiper ses téléphones – à la façon d’Apple -, n’utiliserait pas le SoC Exynos, que ce soit dans la catégorie haut de gamme de ses appareils ou dans les catégories milieu et entrée de gamme ?

Des choix surprenants de la part de Samsung

On dirait que, au lieu d’intégrer progressivement leurs puces à leurs appareils, ils les utilisent de moins en moins à la faveur des puces Qualcomm. Voilà une stratégie quelque peu bizarre, d’autant plus qu’en procédant ainsi, ils aident Qualcomm – l’un de leurs premiers concurrents – à se renforcer sur le marché, et peut-être trop. Quel OEM mobile souhaiterait ça ? Il serait plus astucieux de la part d’une société de multiplier les fournisseurs, histoire de ne pas dépendre d’une seule autre société, ce qui, à terme et fatalement, n’aurait pour conséquence que de faire grimper les prix.

Mais, après tout, cette décision n’a peut-être rien à voir avec la stratégie. Elle est peut-être plus le résultat des nombreux problèmes qu’a rencontré la division semiconducteurs de Samsung avec les architectures big.Little ou encore avec les puces Mali T600 d’ARM qui ne donnent pas l’impression d’être très efficaces. Ce pourrait être la raison pour laquelle Samsung a cessé d’utiliser les GPU de la série Mali, du moins pour l’instant, et a plutôt utilisé l’architecture PowerVR en dernier recours.

En attendant des jours meilleurs ?

Pour ce qui est de big.Little, l’architecture est un peu plus compliquée que celle d’une « simple » puce, qui n’a pas à gérer deux clusters de CPU différents, ce qui signifie qu’elle va fortement dépendre de la façon dont Samsung va concevoir les drivers pour qu’elle puisse tirer le plein avantage de la migration entre les cœurs Cortex A7 et Cortex A15.

Car, si c’est mal géré, on pourrait à la fin se retrouver avec une hyper sollicitation du Cortex A7, ce qui mènerait à des performances moindres, ou du Cortex A15, ce qui mènerait à un excès de consommation de puissance. Pour que l’ensemble tourne bien, les drivers et le hardware devront être optimisés de manière à parfaitement fonctionner ensemble.

Samsung n’a sans doute pas été en mesure de le faire lors de son premier essai avec big.Little. Les choses vont probablement s’améliorer à l’avenir, mais plutôt avec les séries du Cortex A50, les successeurs des Cortex A15 et A7, ce qui ne laisse donc que peu de choix à Samsung : s’en remettre aux processeurs Qualcomm jusqu’à nouvel ordre.

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